L'info Cerelloise

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Une caserne de gendarmerie neuve Neuillé Pont Pierre

Le vendredi 30 janvier 2015, c’est avec une météo exécrable que se sont déroulé l’inauguration et le baptême de la caserne François Bourlès. Elle est installée route de Château-la-Vallière à proximité du centre de secours (pompiers). Une foule nombreuse a bravé les intempéries, autour de M. Delage le Préfet, presque tout ce que compte le canton de personnalités et de représentants élus avaient fait le déplacement. Une forte délégation de militaires de la gendarmerie et de retraités de l’arme accompagnés par leurs drapeaux, ainsi que beaucoup d’amis étaient également présents.

Après la cérémonie militaire, M. le Préfet et les personnes en charge de la construction ont eu l’honneur de couper le ruban tricolore. Ensuite, les petits enfants du parrain de cette nouvelle caserne ont dévoilé une plaque souvenir.  S’en est suivi une visite des locaux ou tout à chacun a pu constater la qualité et le confort des lieux mis à la disposition des gendarmes.

A l’issue de la visite nous nous sommes retrouvés dans la salle des fêtes de Neuillé pour assister aux discours de circonstance.

Tout d’abord, M. Gérard Bardot président du syndicat intercommunal de gendarmerie. Il a relaté les difficultés du dossier. Il à souligné que le projet est né en 2001, que le terrain a été acheté par la commune en 2005 et que concrètement le chantier a démarré en 2014. Les gendarmes ont pu occuper les locaux au cours du mois de novembre 2014. Il décrit des locaux de travail fonctionnels et les logements pour les huit gendarmes, modernes et confortables.

Il nous explique le plan de financement : 

Le coût total s'élève à 1.530.000 € avec une participation de l'État (200.000 €) et de la gendarmerie (224.881 €). 

Le reste est porté par le syndicat (autofinancement par les loyers et prêt). 

Les communes membres du syndicat intercommunal de gendarmerie contribuent à hauteur de 3 € par habitant. (dix communes sont rattachées à cette brigade. Soit 12.000 habitants)

M. Jean-Michel Bourlès petit-fils du parrain a chaleureusement remercié la gendarmerie pour ce devoir de mémoire. Il permet de rappeler aux jeunes générations le sacrifice ultime consentit par ces héros au nom de la liberté.

M. Delage Préfet d'Indre et Loire s’est félicité de la construction de la caserne de Neuillé. Il estime que les personnels de la gendarmerie doivent être logés confortablement et disposer de locaux professionnels fonctionnels. Il a salué le travail des militaires, « bouclier de la République et garant de ses valeurs ».

M. le colonel Quentin de Bennetot commandant le groupement d’Indre et Loire a salué l’investissement des acteurs qui ont œuvré à la réalisation de cette caserne. Il a remercié les petits enfants du gendarme François Bourlès, pour leur présence ainsi que pour les propos tenus à l’égard de la gendarmerie. Il a rappelé que l’action de leur grand-père méritait d’être connue et reconnue.

Théo Baude

Qui était François Bourlès

François BOURLÈS  est admis en gendarmerie en 1932, le 1er novembre 1932, il est affecté à la 5ème légion de la Garde Républicaine Mobile à Ancenis (Loire-Inférieure). Il intègre en 1936 la G.D. et sert successivement à Brest (29), puis à Pontivy (56). Il rejoint le 1er juin 1941 la BMo d'Abilly (37).

Pendant la seconde guerre mondiale, il prend part au mouvement de résistance contre l'occupant allemand en participant à la transmission de divers papiers et documents entre les zones occupées et libres. Il refuse d'exécuter les ordres allemands et use de sa qualité de gendarme pour donner aux résistants et aux réfractaires du Service de Travail Obligatoire le temps de prendre des dispositions pour ne pas être arrêtés. En parallèle, le gendarme BOURLÈS prépare la formation d'un groupe de résistants « Maquis Conty-Freslon » dont il doit prendre la tête.

Il est arrêté par la gestapo et la milice le 27 juillet 1944, incarcéré à la maison d'arrêt de Tours puis à Rennes. Il est interné à compter du 1er septembre 1944 au camp de Neuengamme, « kommando » de  Wilhelmshaven en Allemagne avec le matricule 43586. Il sera exécuté par les SS,  le 10 avril 1945.

 

Les mérites de ce sous-officier  ont été reconnus par l'attribution :

 

-le 21 mars 1947 d'une citation à titre posthume à l'ordre de la légion, pour le motif suivant « arrêté le 27 juillet 1944 pour résistance passive aux ordres de l'occupant, a trouvé la mort en déportation payant ainsi de sa vie son attachement à la cause de son pays ». Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre 1939 avec étoile de bronze.

le 14 janvier 1948, à titre posthume, de la médaille militaire « pour services de guerre exceptionnels » comportant l'attribution de la croix de guerre avec palme

Par arrêté du 23 juin 1950 du Ministre de la Défense Nationale, il a été promu au grade de sergent au titre de la Résistance Intérieure Française.

 

 Voir aussi les articles de la Nouvelle République

 

édition du 31 janvier 2015 en cliquant sur ce lien 

 

édition du 17 novembre 2014 en cliquant sur ce lien 

 



20/02/2015

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